Françoise Dolto disait souvent : les enfants d’une même fratrie n’ont pas tous les mêmes parents. Pourquoi ? Parce que chacun arrive à un moment particulier de la vie de ses parents. La maman qui accouche à 35 ans de son troisième enfant n’est plus celle qui, à 18 ans, a donné naissance à son premier. Comment imaginer qu’elle puisse tisser des liens similaires avec l’un et l’autre?
Il est important que chaque enfant, pour bien faire le chemin de l’individuation, soit traité différemment de ses frères et sœurs. Les attitudes du parent sont dans un premier temps conditionnées par la différence d’âge entre ses enfants, différences de sexe, différence d’individualité.
Un enfant est perçu, et se sent aimé par ses parents comme “un” et unique, que s’il peut se reconnaître comme tel, accepter dans sa singularité et prendre conscience de sa valeur. Car oui, être différent à une valeur.
Vouloir à tout prix uniformiser les relations entre ses enfants et soi-même, gomme les capacités et compétences qu’un enfant a par rapport à un autre. Cela se traduit généralement, par exemple, lors des anniversaires, où le parent offre le même cadeau à chacun, ou offre un cadeau à tous alors que ce n’est l’anniversaire que d’un. C’est aussi le parent qui s’interdit d’avoir des moments d’intimité avec l’un d’eux. C’est vouloir toujours tout partager à part égale.