Aller au contenu
Accueil » Blog » Quel est le rôle des contes de fées et l’imaginaire ?

Quel est le rôle des contes de fées et l’imaginaire ?

Il était une fois…

Rien que ces quelques mots et nous voilà transporté dans un monde magique et imaginaire.

Les gens pensent que les contes sont une évasion. Une occasion de fuir le monde réel vers un monde sans conséquences. Les contes vous guident sur le chemin pour voir les choses que votre mental rêve de voir. Ça permet d’appréhender les difficultés de la vie plus facilement.

Le conte de fée pour apprendre à grandir

Les difficultés que les enfants traversent dans la vie sont évoquées dans les contes qui offrent ainsi des solutions possibles que les enfants peuvent exploiter consciemment ou laisser flotter dans leur imaginaire.

La construction même du conte de fée est délibérément écrit de manière simple et sans ambiguïté. Les méchants sont méchants et très facile à identifier. Les contes fabriquent également une multitude de personnages qui rendent les héros vraiment héroïques.

Les aventures que traversent les personnages clés du conte, impliquent la plupart du temps de l’ambivalence entre le principe de plaisir et le principe de réalité. Nos personnages seront constamment soumis au choix de mener leur quête en acceptant tous les obstacles à surmonter, y compris ceux qui va leur demander beaucoup d’efforts, et la facilité de laisser tomber pour jouer avec tous ceux qui le poussent à renoncer.

D’un côté la tentation du plaisir immédiat sans restriction et tant pis pour les conséquences, de l’autre la prise de conscience de ce qui peut arriver s’ils ne terminent pas leur mission et l’acceptation du chemin difficile.

Les contes abordent tous les sujets tabous et qui font peur. On y retrouve des familles avec des parents méchants ou violents, on y parle de la mort, de la douleur physique et psychique, de l’être humain dans toute son imperfection. Cela permet aux enfants de s’identifier pendant un cours instant à tous les personnages sans culpabiliser. De toutes façons c’est pour de faux…

L’avantage du conte, c’est que son histoire est interprétable à chaque âge de l’enfant. Il peut être lu et expliqué de mille façons en fonction de qui le lit, sans pour autant ramener la personne à quelque chose d’ingérable pour elle. Le conte raconte aux enfants que le conflit existe mais qu’il y a toujours une solution.

En résumé, le conte permet à l’enfant de s’approprier peu à peu la capacité de raisonner et de se responsabiliser par rapport à leurs choix.

Des contes pour rire

Il existe évidemment des contes merveilleux, où quels que soient les obstacles, le gentil gagne toujours à la fin. Cette fin est comme un bonbon, c’est plein de douceur et c’est très réconfortant. Les contes qui finissent mal, sont plutôt des contes d’avertissement. Ils servent à mettre en garde l’enfant contre des mécanismes de (dys) fonctionnement qui pourraient lui nuire. Ils l’obligent à réfléchir aux conséquences de ses actes.

Il y a aussi maintenant des contes pour rire, avec des anti-héros comme Shrek par exemple. Ces nouveaux contes ont permis aux enfant s de s’identifier au héro quel que soit le style de ce dernier. On n’est plus obligé d’être beau, fort et dévoué à sa quête, on a le droit d’être…n’importe quoi…Et les enfants les adorent, les adultes aussi d’ailleurs.

L’intérêt de ces nouveaux contes, c’est qu’ils autorisent un « anti héro » à être quelqu’un de formidable. Les enfants ont ainsi la possibilité de mieux accepter leurs défauts pointés du doigts par leurs petits camarades (on sait combien les enfants peuvent être durs entre-eux), ou par leurs parents.

Il faut continuer à lire des contes aux enfants, quel que soit leur âge

Les parents sont assez enclin à lire des contes à leur enfant jusqu’à ce que ce dernier sache les lire tout seul.

Et c’est bien dommage qu’ils s’arrêtent là !

En stoppant la lecture du conte, le parent prive l’enfant de l’imaginaire qu’il développe au fur et mesure de la lecture. En effet, beaucoup de parents interprètent les personnages en changeant leur voix,  leur tonalité. Ils rendent l’histoire vivante dans le but de captiver leur enfant. Et ça marche !

Quand les parents arrêtent de lire des contes,  ils se privent eux aussi, de ce moment un peu magique où ils fabriquent un moment privilégié entre eux et leur enfant, unis dans le même but : partager du plaisir.

Ces moments sont précieux et il ne faut pas hésiter à les créer et les faire perdurer.

Alors…tous à vos livres de contes ! 

Pour les parents qui veulent aller plus loin sur la psychologie des contes, je vous conseille le livre suivant

Psychanalyse des contes de fées – de Bruno Bettelheim – Editions Pocket

 

Lisez mon article sur la place des contes dans la thérapie familiale :

« Raconter des histoires lors de la thérapie »