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Mon combat pour les familles monoparentales

Les familles monoparentales regroupent 10% de la population du canton de Genève.

Les données du site Internet de l’Office Cantonal des Statistiques de Genève :

Les familles monoparentales sont 19’040 en 2018. On peut considérer qu’en 2020, il y a eu une augmentation d’environ 5% de cette population solo.

Être monoparental, c’est moins de revenus, mais autant de charges qu’en couple.

Environ 90% des familles monoparentales travaillent à plein temps ou à temps partiel, soit environ => 17’135 familles

Les revenus des familles monoparentales en activités sont souvent insuffisants pour gérer l’ensemble des dépenses du foyer. La paupérisation des familles monoparentales est unanimement reconnue par l’ensemble des élus politiques Genevois, et pourtant, pas grand chose se passe…

La part de la prise en charge complète par les divers services sociaux du canton de Genève, ne représente que 5% de l’ensemble des familles monoparentales.

Ces familles ont un revenu qui ne leur permet ni de vivre correctement, ni d’avoir droit à des aides, car leur tranche imposable se situe juste au dessus du revenu donnant droit à ces fameuses aides sociales.

Elles ont donc pris l’habitude de ne rien réclamer et sont convaincues de n’avoir droit à rien.

90% des familles monoparentales sont constituées de la maman et des enfants.

Ces femmes doivent donc gérer la charge de l’éducation des enfants au quotidien, leur travail et tout ce qui découle de l’organisation d’une vie de famille, mais seules.

Sensibiliser les entreprises qui emploient des familles monoparentales.

Il me semble urgent de mettre en place une véritable campagne d’information et de sensibilisation auprès des entreprises qui emploient ces familles, pour qu’elles prennent conscience des difficultés que ces dernières rencontrent.

Lorsque ces mères sont contraintes, au niveau des horaires, d’aller récupérer les enfants en fin de journée, ou qu’elles sont contactées par la crèche ou l’école en pleine journée pour venir chercher leur enfant car il est malade, elles ont rarement une oreille compatissante de leur employeur. Du coup, le seul moyen de gérer ça pour elles, est l’arrêt maladie.

En 2016, Joan Plancade, publie dans le magazine Bilan le constat suivant:

« Le marché du travail Suisse est le plus discriminatoire d’Europe concernant l’égalité homme-femme, selon une étude du journal britannique The Economist. En cause, le traditionalisme des représentations, et la difficile conciliation entre charges familiales et vie professionnelle. « 

Ce qui est triste, c’est que ce constat n’a pas beaucoup évolué depuis, et que les familles monoparentales sont encore plus concernées par ça que les autres.

Et les papas dans tout ça ?

Les grands oubliés sont souvent les pères. En effet, la génération actuelle de papas entre 20 et 35 ans est très impliquée auprès de leurs enfants. Seulement les mœurs sont tenaces et la justice suisse ne va pas aussi vite que l’évolution de la population.

Beaucoup de pères lors de la séparation sont obligés de quitter le foyer familial et doivent trouver un logement pouvant accueillir les enfants lors de leurs moments de garde. Or, à Genève, trouver un logement est mission impossible.

Ces papas vivent donc une terrible rupture de liens affectifs avec leurs enfants. Les enfants sont fragilisés par cette rupture brutale du contact quotidien et développent des réflexes de protections qui dégénèrent chez la maman les ayant la plus grande partie du temps en charge.

Les pères étant ceux qui la majorité du temps travaillent à 100%, subissent une double peine : aucune aide sociale et plus de liens quotidiens avec leurs enfants.

Lorsque que les pères me contactent pour une aide, la première chose qu’ils me disent est leur sentiment d’injustice par rapport au temps de visite avec leurs enfants.

Pour les aider, je dois leur permettre de mieux gérer la solitude dans laquelle ils se retrouvent et la douleur du manque de leurs enfants. Leur donner des outils pour que les moments de partage puissent être à la fois éducatifs, affectifs et ludiques.

Faire en sorte que le lien avec leurs enfants ne soit pas rompu malgré la distance et le temps impartis auquel ils ont droit.

L’objectif est de prendre en compte le système familial et ses interactions.

De voir quels sont les enjeux et quelles sont les difficultés qui persistent dans le temps, aussi bien pour le « patient désigné », que pour la famille.

Venir à la maison permet à chacun de s’exprimer comme il veut (ou pas). Il est important pour moi de travailler directement dans l’environnement où se déroule la “crise” et d’utiliser tous les éléments de ce dernier, qu’ils soient matériels, spatial ou humains, dès l’instant qu’ils peuvent servir à créer un changement et permettre ainsi à la famille de retrouver sa créativité.

Mes idées : créer une association dédiée aux familles Monoparentales qui travaillent et n’ont droit à rien

Les objectifs:

Créer un guide pour les entreprises :

Ce guide a pour objectif de lister l’ensemble des difficultés auxquels les parents monoparentaux qu’elles emploient font face.Mettre en évidence ce que cela implique au niveau du taux d’absentéisme et comment accompagner les entreprises dans une aide efficace auprès de leurs employés les plus fragiles.L’objectif à terme est de les faire participer à la prise en charge des séances de coaching parental à domicile.

Donner des outils aux familles :

Mettre à disposition des familles monoparentales une page Facebook, un compte Instagram et des SMS informatifs sur les aides de coaching parental, les « trucs et astuces », le partage d’outils testés par les familles participantes, pour tisser un réseau de soutien efficace et pragmatique.

Aider les pères à avoir un logement ponctuel pour accueillir leurs enfants :

En partenariat avec une régie, ou RB&B, proposer aux pères de pouvoir louer les weekends, un logement pour qu’ils puissent accueillir leurs enfants dans de bonnes conditions et vivre ainsi des moments apaisés et structurant au niveau affectif.

Négocier la prise en charge de séances de thérapie familiale à domicile par les assurances:

Faire en sorte que les assurances complémentaires remboursent un certain nombre de séances de thérapie familiale à domicile en leur faisant comprendre que comme le dit le dicton :

« mieux vaut prévenir que guérir ».

L’idée est prévenir les ruptures de liens entre parent et enfants, la violence intra-familiale, le décrochage scolaire, le découragement parental.

Un parent seul a besoin d’un conseil extérieur à ce qui se passe au domicile.

Ces parents vont d’autant plus être fragilisés professionnellement qu’ils doivent tout gérer seuls. Cela entraîne inévitablement des arrêts de travail qui pénalisent les entreprises les employant.

Si cette idée de création d’association vous tente, contactez-moi !