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Enfants à comportements atypiques à l’école : Que faire ?

Comment gérer la problématique entre les parents et l'école ?

Mais qu’est-ce que c’est que ces « enfants atypiques » ?

Ce sont tous ces enfants qui, dès la crèche, vont avoir un parcours scolaire difficile. Le système dans lequel nos pays industrialisés sont, est de plus en plus « normé » et, en même temps, de plus en plus « ouvert » sur toutes les possibilités technologies et informationnelles. Ce qui en fait un monde quelque peu paradoxal.

Je pense, mais ce n’est que mon avis, que nous arrivons au bout d’un cycle économique, écologique, politique, judiciaire, éducatif, et que ce qui doit changer s’installe avec les nouvelles générations qui bousculent toutes les « normes » de l’ancien système. Il va falloir changer, qu’on le veuille ou non.

Le système scolaire n’y échappe pas. Il faut que les enfants entrent dans la norme coût que coûte, quitte à mettre en œuvre une multitude d’explications et interventions quand justement ils ne cochent aucune case.

Alors non, les enfants atypiques ne sont pas forcément « DYS » (dyslexique, dyspraxique…), ni hyperactif, ni haut potentiel, impossible de leur coller une étiquette. Ce qui est d’ailleurs compliqué pour le système scolaire car il ne pourra pas proposer des mesures d’accompagnement spécifiques pour ces enfants et c’est préjudiciable pour eux, mais aussi pour les parents qui ne comprennent pas comment aider leurs enfants à rentrer dans le fameux « moule » sans trop de souffrances.

« Madame M. me contacte pour me demander de servir de médiatrice entre la famille et l’organisme parascolaire de leur garçon de 4 ans. En effet, du haut de ses 4 ans, avec ses petits bras musclés, il tient en échec tous les adultes de cette structure. Cela a commencé à la crèche, quand il refusait de participer aux activités qui ne l’intéressaient pas. Les parents ont été convoqués maintes fois pour tenter de faire entendre raison à cet enfant. Mais voilà, il a traversé ses années de crèche sans changer de fonctionnement. Maintenant qu’il est en première enfantine, tous les adultes espéraient qu’il s’intègre au système plus facilement. Finalement non. Il se contient en classe, mais déborde au parascolaire. Les adultes sont démunis. Pourquoi résiste-t-il ? »

Une chose est sûre, c’est que ces enfants atypiques ont tous une sensibilité exacerbée et que leur incapacité à s’adapter leur fait perdre confiance en eux.

En neurologie et psychologie, l’hypersensibilité est identifiée comme une hyperactivité sensorielle, émotionnelle et cognitive.

On parle alors de HPS (Highly Sensitiv Persons) qui sont envahis par un plus grand nombre de stimulus que les autres, mais n’ont pas le développement suffisant pour pouvoir les analyser et les comprendre. Ils sont débordés par ce flux important d’informations qu’ils ne savent pas interpréter et hiérarchiser. Alors ils réagissent uniquement avec l’émotionnel.

À cette hypersensibilité, s’ajoutent les phases normales du développement de l’enfant, qui complexifient la capacité de compréhension des adultes face à leurs comportements.

Souvent, les enfants hypersensibles mettent beaucoup d’énergie à ne pas décevoir l’adulte, en particulier leurs parents, au détriment de leurs propres désirs, avec une grande sensibilité à leur jugement.

On pourrait faire le parallèle entre la personne hypersensible et Internet. La masse d’informations contenue sur Internet n’est utile que si on la filtre via un moteur de recherche. Sans cela, c’est incompréhensible. Donc, tant que la personne hypersensible ne sait pas organiser ses processus mentaux, ou n’a pas encore la capacité de le faire au regard de son âge, elle est perdue. En revanche, dès qu’elle a les outils pour le faire, l’hypersensibilité devient gérable et se transforme en atout.

Mais la question qui occupe les esprits tant des parents que du système scolaire est : comment aider ces enfants atypiques ?

La seule réponse : il faut un tiers entre les 2 systèmes, scolaire et parental.

En effet, les 2 systèmes tendent à la même chose au final : aider l’enfant. Mais ni l’une, ni l’autre n’ont les bons outils pour le faire. Les réunions de réseau sont généralement organisées pour faire le constat des dysfonctionnements et les éventuelles solutions à mettre en place. Mais chaque partie élaborera ses solutions indépendamment des autres.

Or ces enfants atypiques ont besoin de « vivre » une cohésion dans les discours et une continuité de fonctionnements dans l’ensemble des environnements dans lesquels ils évoluent. Cela induit une véritable collaboration active entre les parents et le système scolaire.

Mon champ d’intervention en tant que spécialiste des entretiens de parents

Lorsque les familles me contactent, la première chose à laquelle je m’attache est de connaître « l’historique » scolaire de l’enfant. En fonction de son âge, le passif n’est pas le même. De comprendre comment sont « tricotés » les liens familiaux et de quoi sont-ils faits.

Ensuite, comprendre le fonctionnement du système scolaire de l’enfant. Comment les parents le perçoivent, ce qu’ils en disent, comment ils comprennent le personnel enseignant, la hiérarchie.

Puis, comment les 2 systèmes communiquent. La régularité ou pas des échanges, qu’est-ce qui a été fait et qui a fonctionné (avant de s’attacher à ce qui ne marche pas). Dans quelles conditions, avec qui, comment ?

Et enfin, quels outils mettre en place tant à la maison qu’à l’école afin qu’il y ait un cadre commun autour de l’enfant.

Pour cela il faut élaborer un plan d’intervention individualisé avec les parents et l’équipe éducative. Ce plan doit inclure des objectifs spécifiques, des stratégies d’adaptation et des méthodes de soutien pour aider l’enfant à réussir à l’école. Mettre en place un suivi régulier et agender des dates de réunions pour réévaluer et ajuste, si nécessaire, les stratégies d’intervention en fonction des besoins changeants de l’enfant.

Il est essentiel de se rappeler que chaque enfant est unique et que les approches de gestion peuvent varier en fonction des besoins spécifiques de l’enfant. En favorisant une collaboration ouverte et une compréhension mutuelle, il est possible de créer un environnement éducatif favorable à la réussite de tous les enfants, y compris ceux ayant des comportements atypiques.