Mai et Juin, dernière ligne droite pour que les écoliers soient promus, ou pas à Genève
La fin de l’année scolaire approche à grands pas et votre enfant n’est pas sûr du tout de passer dans le niveau supérieur à la rentrée prochaine. À Genève, les conditions pour être « promu » ne sont parfois pas très simples à comprendre.
Conditions de promotion
Au cycle élémentaire (1P-4P), il n’y a pas de notes, mais des appréciations, basées essentiellement sur les acquis en Français et en Mathématiques.
Ces appréciations sont les suivantes :
- « très satisfaisante » ou « satisfaisante » : là, tout va bien, votre enfant est « promu » et passe en classe supérieure.
- « peu satisfaisante » : ça se gâte un peu, mais votre enfant sera promu (ouf !) et passera en classe supérieure avec des mesures d’accompagnement.
- « presque atteint » : En fonction de ses comportements et du reste des acquisitions, qui tout à coup rentrent en ligne de compte, votre enfant sera promu par tolérance, ou, sous conditions, pourra éventuellement redoubler.
En 1P et 2P, il n’y a en principe pas de redoublement. Ce dernier peut être prononcé seulement à partir de la 3P et sous conditions. Il faut comprendre qu’un enfant qui redouble coûte cher à l’État de Genève.
En gros tout se joue sur les capacités d’acquisitions qu’un enfant doit avoir en Français et en Mathématiques. Les autres connaissances et compétences dans les autres matières sont moins prises en compte. Et puis il y a les matières artistiques. Comme je le dis aux enseignants de ces dernières, ils sont les professeurs des matières « dommage ».
Ce sont toutes ces matières qui ne « comptent » pas vraiment dans la carrière des écoliers. Ils ne sont pas doués, c’est « dommage », mais ce n’est pas grave.
Ce n’est qu’au cycle moyen (5P-8P) que les notes apparaissent, et le casse-tête des calculs des moyennes avec… Mais toujours basées sur le Français et les maths.
De la 5P à la 8P, votre enfant doit avoir une moyenne annuelle de 4,0 en Français et en Mathématiques pour être admis en classe supérieure.
Ceux qui ont entre 3,0 et 3,9 sont promus par tolérance avec des mesures d’accompagnement. En dessous 3,0, la direction d’établissement décide, après consultation de l’équipe enseignante et des parents, de son redoublement ou de son admission par dérogation en classe suivante avec des mesures d’accompagnement.
Le calcul des moyennes se complique encore un peu quand votre enfant rentre au cycle.
La 9e année est organisée en trois regroupements : R1, R2 et R3.
L’admission au cycle d’orientation (CO) est conditionnée par l’obtention d’au minimum 3,0 de moyenne annuelle dans les disciplines de passage : Français (dont la note est doublée) et Mathématiques.
Les élèves promus de l’enseignement primaire sont répartis dans les trois regroupements en fonction de leurs résultats dans ces disciplines :
- pour accéder au R1, un total minimal de 9,0 est exigé, avec chaque note de passage égale ou supérieure à 3,0 ;
- pour accéder au R2, un total minimal de 11,5 est exigé, avec chaque note de passage égale ou supérieure à 3,5 ;
- pour accéder au R3, un total minimal de 14,0 est exigé, avec chaque note de passage égale ou supérieure à 4,0.
Ce qui veut dire qu’en fonction des capacités d’apprentissage de votre enfant dans ces 2 matières que sont le Français et les Mathématiques, il sera rapidement orienté vers le niveau dans lequel il est censé progresser et suivre le mieux.
La dernière année du cycle est déterminante pour la suite des études de votre enfant.
Tout se joue après les vacances de Pâques, si votre enfant est juste au niveau de ses notes. Les évaluations à venir peuvent encore permettre un passage dans la classe suivante. Pour ceux qui n’ont pas réussi, mieux vaut commencer à discuter avec les enseignants et responsables de l’établissement pour voir comment orienter votre enfant au mieux pour l’année suivante.
Votre enfant n’est peut-être ni un littéraire, ni un scientifique, mais un créatif, un manuel. Il sera peut-être bon de l’aider à développer ces capacités-là,
En attendant, si votre enfant ne passe pas dans la classe supérieure, voici quelques étapes que vous pouvez suivre pour résoudre la situation :
- Prenez rendez-vous avec l’enseignant de votre enfant pour discuter de ses performances scolaires et des raisons pour lesquelles il n’a pas réussi à passer à la classe supérieure. Cela peut vous aider à comprendre les défis auxquels votre enfant est confronté et les domaines dans lesquels il doit progresser.
- Votre école peut avoir des programmes de tutorat ou d’autres ressources pour aider les étudiants à réussir. Renseignez-vous auprès de l’enseignant principal de votre enfant ou des conseillers d’orientation pour savoir quelles sont les options disponibles.
- Élaborez avec les enseignants un plan d’action pour aider votre enfant à progresser. Ce plan peut inclure des objectifs spécifiques, des stratégies d’apprentissage, des délais et des points de contrôle pour surveiller ses progrès.
- Demandez de l’aide à l’établissement afin que ce dernier vous donne des contacts pour bénéficier de répétiteurs à la maison pour votre enfant.
Conclusion
Chaque enfant est différent et la réussite scolaire peut prendre du temps et des efforts. En collaborant avec l’école, l’enseignant de votre enfant et en engageant votre enfant activement dans son propre apprentissage, vous soutenez ainsi votre enfant dans sa réussite scolaire.
Gardons à l’esprit que dans la vie d’un être humain, rater une année scolaire n’est pas un drame. Cela n’empêchera en rien votre enfant de suivre sa route et de faire de sa vie quelque chose de super. Donc pas de panique !
Liens pratiques :
Conditions de passage en classe supérieure en primaire Genève
Conditions d’admission au cycle d’Orientation Genève